La cuir de serpent proviennent de peaux exotiques et tient une place prépondérante, dans le secteur du luxe. Ces cuirs sont appréciés pour leur qualité et pour leur grain inimitable. Leurs prix s’expliquent pour leur rareté contrairement aux cuirs homologues recyclés de type bovin, caprin ou ovin, provenant de l’abatage, pour leur viande. Le cuir de serpent est un matière unique et facile à travailler.

Sommaire
Maroquinerie
L’industrie de la mode et plus particulièrement la maroquinerie est friande de cuirs aux grains originaux. Les cuirs exotiques répondent exactement à ce critère puisqu’ils offrent visuellement un graphisme alternatif et unique, pour un clientèle aisée à la recherche de produit unique.
Caractéristiques
Les peaux de serpent sont de forme allongée, fine, solide, souple, dépourvus de membres apparent et caractérisés par de petites écailles lisses et hexagonales. Ce type de cuir est similaire au lézard ou le le *karung. (*serpent d’eau)
Le Python
Très tendance, indémodable et synonyme de luxe, le cuir de Python a su trouver sa place auprès des plus grandes marques. Populaire dans le prêt à porter et tout comme la maroquinerie de prestige.
Avec une largeur maximale de 34 centimètres, il est le serpent le plus long du monde, pouvant mesurer, jusqu’à 10 mètres.
Le python est une peau exceptionnelle et décalée jouissant d’une notoriété sans précédent dans l’univers de la mode ! D’apparence fragile cette peau, (liée aux écailles qui se soulèvent), se cache une « peausserie » très résistante.
Sa robe aux motifs complexes en fait le serpent le plus vendu au monde, avec le triste record de 350 000 peaux sont exportées annuellement, principalement destiné au marché européen. La peau de Python est adapter pour la fabrication de bracelet montre, mais aussi dans le domaine gainerie pour la fabrication de stylo, briquet, téléphone ou en petite maroquinerie …
Les pythons font partie des rares animaux qui ne sont pas d’élevage, car ils sont abondants en Inde et en Asie du sud est. Les peaux de Python sont soumises à la CITES, certificats qui garantissent l’origine et la traçabilité.
Cobra
Comme le python, il également utilisé dans confection de bracelet montre, d’écrins, dans les empiècements d’objets de décoration. Le cuir de Cobra est majoritairement orienté à la confection de cuir de prestige et d’articles de luxe.
Taille de peaux selon leurs origines :
- Inde : de 1,40 à 1,60 m – maximum 2,25 mètres.
- Afrique : 1,5 à 2,5 mètres.
- Australie : 1,2 à 2 mètres.
- États-Unis et Mexique : inférieur à 50 centimètres de long.
Espèces non protégées
- Le serpent des blés, recherché pour sa robe gris brun aux reflets orangés et agrémentée de taches briques détourées de noir et de blanc.
- Le beam : brun foncé irisée de reflets arc-en-ciel.
- Le karung : serpent aquatique possédant de petites écailles en forme de diamant.
- Le buccata : son dos brun foncé zébré se termine par quelques points sur son ventre jaunâtre.
- Le hardwick : peau sombre sur le dos et jaune sur le ventre.

Protection des espèces
Plusieurs espèces de ce type de cuir proviennent d’espèces protégées et encadrées par la CITES. Cette convention de protection protège, régule et engendre fort heureusement l’effet de rareté, au détriment de trafic illégal et spéculation. Les principales peaux sont majoritairement issues de ferme d’élevage ou régulés par des quotas.
Le cas thaïlandais :
Au pays du sourire, le marché des reptiles est florissant et de nombreux fermiers se transforment en chasseurs de serpents, une fois les récoltes achevées.
Le cobra Naja kaouthia et Naja atra sont couramment vendus dans le centre du pays. Le prix du second est environ trois fois inférieur à celui du premier, qui possède une peau de bien meilleure qualité. Avant les contrôles imposés par le gouvernement thaïlandais sur les exportations de cuir, de nombreux serpents ont ainsi été sacrifiés pour leur peau.
Cependant, les populations locales prennent de plus en plus conscience du rôle positif des serpents dans la régulation des densités de rongeurs.
Malheureusement, l’industrie des produits issus des serpents n’est que très mal contrôlée et ces reptiles paient encore chaque année un lourd tribut. 13 espèces d’élapidés, dont 11 du genre naja, sont toutefois inscrites à la Convention sur le commerce international des espèces menacées d’extinction.